Le cancer du rein survient en silence et arrive souvent à un stade avancé avant d’être découvert de façon fortuite à l’issue d’un scanner abdominal ou d’une échographie.
En France, plus de 11 000 personnes en sont atteintes chaque an, ce qui le hisse à la 3ème place des cancers urologiques les plus fréquents. Quels sont les signes annonciateurs de la maladie et comment s’en prémunir ?
Les reins assurent l’épuration du sang et la production de l’urine. Le sang arrive au rein via l’artère rénale, il est ensuite redirigé vers les néphrons, ceux-là même qui le filtrent et produisent l’urine.
L’urine passe dans les uretères avant d’arriver à la vessie et d’être expulsée lors de la miction. Le rein a aussi pour rôle de sécréter des substances indispensables au bon fonctionnement de l’organisme.
Parmi elles, l’érythropoïétine, une hormone qui stimule la production des globules rouges ou encore la rénine, une enzyme qui remonte la pression artérielle. Quand le rein est malade, l’organisme croule sous les déchets non éliminés et ce sont toutes les fonctions vitales qui sont détraquées.
Le cancer du rein apparaît quand une cellule normale du rein, celle du parenchyme rénal généralement, se multiplie et forme un amas de cellules anormales. Cette tumeur se développe sinueusement sans douleur et prend du volume sans être détectée.
Les symptômes du cancer du rein
Les maladies rénales sont souvent asymptomatiques. La personne touchée peut jouir d’une bonne santé d’apparence seulement et vivre avec des reins à 20% de leur capacité fonctionnelle.
Le cancer du rein, notamment, peut ne manifester aucun symptôme distinct pendant ses premiers stades. Les signes de la maladie commencent à se faire sentir, une fois que la tumeur se développe dans les organes ou tissus avoisinant, c’est-à-dire à des stades avancés.
Toutefois, il est important de faire attention à ces petits signes qui peuvent alerter :
– Présence de sang dans l’urine
– Une douleur au niveau des flancs
– L’apparition d’une masse au niveau des fosses lombaires
– Un œdème au niveau des jambes
– La fatigue
– La perte d’appétit
– Un amaigrissement soudain
Outre l’apparition de ces symptômes, on peut également suspecter un cancer du rein en cas de survenue de crampes, fièvre et essoufflements.
Comment se prémunir du cancer du rein ?
Arrêtez de fumer : Les fumeurs invétérés s’exposent à de grands risques de contracter un cancer du rein en plus de celui des poumons et de la vessie. En griller une au saut du lit signe votre arrêt de mort ! Les urologues sont clairs, il faudra arrêter de fumer 10 ans pour rejoindre la courbe des non-fumeurs.
Adoptez un mode de vie sain : 40% des cancers pourraient être prévenus, tout simplement en changeant ses habitudes alimentaires et en adoptant un mode de vie sain. Il est important de manger sain et de faire du sport régulièrement afin de maintenir un poids santé.
Halte aux substances chimiques : Evitez l’exposition à certaines substances chimiques telles que les huiles et les dérivés pétroliers, le cadmium, l’arsenic ou encore le trichloroéthylène, un solvant et un additif chimique utilisé dans le dégraissage des métaux suspecté d’être un facteur de risque de cancer du rein.
Contrôler sa pression artérielle. L’hypertension est liée au cancer du rein. Quand une personne est sujette à l’hypertension, les artères qui transportent le sang subissent une plus grande pression chose qui peut endommager leurs parois et causer une sclérose progressive des vaisseaux du rein.
D’autre part, une association entre le cancer du rein et les traitements de l’hypertension, notamment les diurétiques et en particulier les thiazidiques, a été mise en évidence.
Plus de sport = Moins de risque de cancer du rein : Une pratique sportive à l’instar de la marche, la course, le vélo, la montée des escaliers à pied, la gymnastique, d’intensité modérée à forte, se révèle être une des meilleures armes pour contrer les risques de cancer du rein.