Les vérités que les gens doivent connaître sur les femmes qui ont subi une césarienne

Annonce
Les vérités que les gens doivent connaître sur les femmes qui ont subi une césarienne

Face à la décision d’accoucher par césarienne, les commentaires et les avis se multiplient, créant un enchevêtrement d’idées où il devient impossible de distinguer le vrai du faux.

En effet, certaines croyances associées à cette intervention se perpétuent dans le temps, compliquant ainsi la tâche des femmes au moment de prendre une décision concernant leur accouchement.

Annonce

Pour en savoir plus, le Dr Karen Morton, gynécologue et obstétricienne, s’attaque à 7 mythes de la césarienne dans un article relayé par The Telegraph.

A l’opposé de la mise au monde naturelle, la césarienne est un accouchement par voie haute qui se pratique grâce à une incision opérée au niveau de l’abdomen ou de l’utérus. Source de nombreux préjugés et malentendus, cette procédure est pour beaucoup un sujet encore incompris.

En France, elle concernerait près de 20% des accouchements et serait décidée soit au cours de la grossesse selon la volonté des parents ou pendant l’accouchement lorsque la mise au monde par voie basse se révèle impossible ou dangereuse. C’est alors qu’on parle de césarienne programmée ou de césarienne d’urgence.

Afin de mettre les choses au clair et de séparer le mythe de la réalité, le Dr Morton clarifie les idées suivantes :

1. Vous ne sentirez pas l’extraction du bébé

Bien qu’elle ne soit pas douloureuse vu qu’elle est souvent pratiquée sous anesthésie, l’extraction du bébé est bel et bien ressentie par la mère durant l’accouchement. Généralement, la sensation se manifeste lorsqu’une pression est exercée sur l’estomac et au niveau de l’utérus. Si la mère subit une césarienne d’urgence, elle ne manquera pas de ressentir l’intervention du médecin.

2. Vous ne vous sentirez pas aussi proche de votre bébé

Il est souvent estimé que le manque de contact peau à peau entre la mère et son bébé juste après sa naissance, pourrait nuire au lien qui les unit. Dr Morton estime qu’il est important de nuancer cette idée, mais elle souligne quand même que la césarienne nécessite souvent le repos complet pendant les 48h suivant l’accouchement, ce qui pourrait retarder le contact entre la mère et son enfant.

3. Vous ne pourrez plus accoucher par voie basse après une césarienne

Un autre mythe, on ne peut plus éloigné de la réalité, la césarienne ne prévient pas un futur accouchement par voie basse. Tout dépend des raisons qui vous y ont mené, mais cette procédure ne vous impose pas d’y avoir recours pour toutes vos grossesses.

4. Vous ne saignez pas aussi longtemps après l’accouchement

Pour les deux formes d’accouchement, les saignements sont généralement similaires. Pendant la première semaine, ils sont de couleur rouge avant de virer au rose ou au marron les jours qui suivent. Toutefois, Dr Morton souligne que tout saignement dépassant les 6 semaines serait inhabituel.

5. Vous n’aurez qu’une petite cicatrice

Tout dépend si vous considérez une cicatrice de 10 à 12 cm petite ! Selon ce médecin, il faut considérer de nombreux facteurs à savoir la capacité de cicatrisation de la personne et la condition de sa peau. Pour certaines personnes, la cicatrice sera très fine tandis que pour d’autres, elle laissera une marque plus irrégulière.

6. La période de convalescence après la césarienne est plus longue

Face à cette idée, Dr Morton est claire : tout dépend des circonstances. En fonction du type de césarienne opéré, à savoir programmée ou d’urgence, la mère est susceptible de réagir de différentes manières.

Certaines traversent l’accouchement de manière relativement aisée tandis que pour d’autres, l’intervention et la période de convalescence s’avèrent plus difficiles. Dans ce cas précis, les répercussions sont toujours variées.

7. Il n’y a aucun risque à part la procédure de la césarienne

Bien que minimes, le docteur explique que les risques sont quand même présents au cours de l’intervention à commencer par l’anesthésie. En effet, celle-ci est généralement péridurale mais dans certains cas, une anesthésie générale est nécessaire.

Par ailleurs, il existe des risques de thrombose veineuse profonde (formation d’un caillot de sang dans les veines), d’hémorragie et d’infection au niveau de la plaie.